
BLOG DE TRADUCCIÓN
Traduciendo
se llega a Roma
Por Doina Melinte y Aída Luna

ORIGINAL
Au commencement, Dieu avait créé et mis sur Terre un seul homme et une seule femme.
Un jour, il les interrogea :
« Que préférez-vous, la mort de la Lune ou la mort du bananier ?
— Seigneur, dirent-ils, nous ne comprenons pas.
— Voulez-vous être comme la Lune, qui reste invisible tous les mois pendant quelques jours, mais qui réapparaît ensuite, ou préférez-vous être comme un bananier, qui meurt après avoir donné ses fruits ? »
— Seigneur, expliquez-nous ce que cela signifie, car nous ne comprenons toujours pas !
— Eh bien, voici : la Lune continue à exister par elle-même, bien qu'elle semble mourir tous les mois et ressusciter au bout de quelques jours, tandis que le bananier meurt tout à fait ; mais avant de mourir, il donne naissance à plusieurs rejetons qui lui succèdent. Choisissez ce que vous préférez, car il faut que vous vous décidiez pour une chose ou pour une autre. »
Ils réfléchirent un peu, puis ils dirent :
« Koezy Zanahary, nous préférons mourir comme le bananier, qui laisse après lui des successeurs. »
C'est depuis lors, dit-on, que les hommes meurent, et qu'ils laissent des enfants pour les remplacer.
TRADUCCIÓN
Al principio, Dios creó y puso en la Tierra solo a un hombre y a una mujer.
Un día, Él les preguntó:
—Qué preferís: ¿la muerte de la Luna o de la platanera?
—Señor, no lo entendemos.
—¿Queréis ser como la Luna, que es invisible todos los meses durante unos días, pero vuelve a aparecer enseguida o preferís ser como una platanera, que muere después de haber dado sus frutos?
—Señor, explícanos qué significa esto, porque todavía no lo entendemos.
—Veréis: la Luna continúa existiendo por sí misma, aunque parece que muera cada mes para resucitar días después. Mientras tanto, la platanera muere por completo no sin antes dar a luz a varios hijos, los plátanos, que la sucederán. ¿Qué preferiríais, pues?
Ambos, el hombre y la mujer, pensaron un poco y luego dijeron:
—Koezy Zanahary, Dios creador, preferimos morir como la platanera que deja tras ella a sus descendientes.
Desde entonces se dice que el ser humano muere y deja a los niños para sucederle.